samedi 24 septembre 2016

Comprendre Nintendo grâce aux jeux "Donkey Kong"

"Nintendo, c'est toujours pareil."

On entend souvent cette phrase ou son équivalent, et il faut bien reconnaître que c'est un point de vue facile à comprendre, toute considération partisane mise à part. Nintendo, au fil des ans, a en effet inondé les joueurs de moult portages, ressorties, remakes, variantes, et surtout, on peut dire objectivement que la compagnie surexploite ses personnages et ses univers ; ce dernier point étant devenu particulièrement envahissant lorsque la Wii et la Nintendo DS ont cédé la place à la Wii U et la Nintendo 3DS : devant le départ mollasson de ses nouvelles consoles, Nintendo a dû se replier vers des valeurs sûres, et nous aura servi du Royaume Champignon à tous les repas...

C'est une politique qui à son tour peut se comprendre : parmi les grands noms du jeu vidéo des années 1980, peu sont restés des acteurs majeurs, certains ne sont désormais que des ombres de ce qu'ils ont été - il faut rester efficace et compétitif pour survivre : Nintendo sait qu'en habillant un nouveau jeu avec Mario, ses ventes seront démultipliées, et on peut s'interroger si "Mario 128", le prototype de "Pikmin" avec de petits Mario, ne se serait pas mieux vendu que n'importe lequel des épisodes de "Pikmin". Pour un "Splatoon" audacieux ayant remporté son pari, combien d'échecs comme "The Wonderful 101", qui devait dans son projet initial comporter des personnages Nintendo et s'en serait indubitablement mieux porté ?


La question de l'habillage n'est pourtant pas superposable avec l'accusation "c'est toujours pareil", en particulier quand il s'agit de Nintendo, et c'est ce que je me propose maintenant d'illustrer avec un survol partiel et subjectif des licences liées au gorille par qui tout a commencé : Donkey Kong.